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Les plantes peuvent-elles communiquer, avec qui et dans quel but ? La communication végétale est aujourd’hui considérée comme un phénomène répandu et écologiquement pertinent. La recherche sur les composés organiques volatils (COV) vise notamment à la protection des cultures.
Dans un jardin respectueux de la biodiversité, comme un bassin écologique, ces interactions entre plantes et leur environnement jouent un rôle essentiel. Les échanges invisibles entre végétaux peuvent aussi avoir un impact sur la faune environnante, comme les insectes pollinisateurs, les oiseaux ou les amphibiens.
Les COV sont des molécules pouvant facilement se trouver sous forme gazeuse dans l’atmosphère. 90% des COV sont d’origine naturelle, provenant des végétaux, des océans, des sols etc. Les COV émis par la végétation sont principalement des isoprènes, des terpènes ou du méthanol.
Comprendre le fonctionnement des COV peut aider à mieux percevoir les interactions invisibles qui se jouent dans un jardin. Ces échanges chimiques entre plantes favorisent non seulement leur résilience face aux agressions, mais aussi leur contribution à l’équilibre écologique global.
Les plantes ont de nombreuses stratégies de communication qui impliquent l’utilisation de COV. Elles en émettent en réponse à des changements de climat, par exemple en cas de sécheresse. Cela permet à la photosynthèse de fonctionner correctement même en cas de stress. Les COV agissent, par ailleurs, comme noyau de condensation pour former des gouttes de pluie.
Les fleurs en émettent également pour attirer les pollinisateurs. Ces composés imitent parfois l’odeur du partenaire sexuel d’un insecte. Les COV émis par les fruits servent de signal de localisation pour les animaux intervenant dans la dissémination des graines. La faune attirée est récompensé par la présence de nourriture.
Et ce n’est pas tout ! Dans un jardin, certaines associations de plantes favorisent ces échanges. Par exemple, planter des fleurs mellifères à proximité de cultures peut amplifier les signaux olfactifs pour les pollinisateurs, augmentant ainsi la productivité des plantes comestibles.
Lorsqu’un insecte herbivore broute une plante, celle-ci émet des COV pour alerter son entourage concernant l’attaque en cours. Les molécules libérées se déposent sur la plante voisine. Cette dernière bénéficie parfois simplement d’un camouflage chimique qui la rend moins attractive pour l’insecte. Dans d’autres cas, la plante réceptrice répond en modifiant très rapidement la composition chimique de ses cellules et en produisant des toxines ou des composés anti-digestifs. L’insecte brouteur s’éloigne alors à la recherche d’une plante plus digeste. En gardant les ravageurs en mouvement et en répartissant les dommages sur leurs voisines, les plantes minimisent l’effet des ravageurs sur leur croissance et leur reproduction.
Ce processus illustre une forme de solidarité végétale. Imaginez un jardin où chaque plante joue un rôle dans la défense collective. En favorisant une grande diversité végétale, vous encouragez une communication entre plantes plus riche et plus efficace.
La durée de vie des COV est de quelques minutes à quelques heures. Les plantes communiquent des informations à leurs voisines situées de 10 à 60 cm (quelques mètres pour certains arbres) en l’absence de limitations physico-chimiques qui dégraderaient les COV.
Pour maximiser ces interactions dans un jardin, il peut être utile de planter des espèces complémentaires à des distances appropriées. Par exemple, les haies mixtes ou les bandes fleuries augmentent les opportunités d’échanges entre plantes, tout en renforçant la biodiversité locale.
Sources :
– Les composés organiques volatils, une solution dans l’air du temps
– Exploiting plant volatile organic compounds (vocs) in agriculture to improve sustainable defense strategies and productivity of crops (Brilli, Loreto, Baccelli 2019)
– Plant communication in a widespread goldenrod: keeping herbivores on the move (Morrell, Kessler 2016)
En permaculture, une guilde est une association de plantes qui interagissent et s’entraident, créant un écosystème stable et durable.
Je conçois des paysages vivants et comestibles sur-mesure valorisant votre patrimoine et vous forme au jardin écologique et au design en permaculture.
Adrien Felsmann Écosystèmes
Paysagiste à Toulouse, Occitanie
adrien@adrienfelsmann.fr
07 83 39 12 10