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Le lierre (Hedera helix) a mauvaise réputation. Il est souvent considéré comme un parasite et accusé d’étouffer les arbres. Lors de coaching jardin, les jardiniers me montrent souvent le lierre qu’ils ont coupé pour sauver leur arbre. Cette liane présente partout dans nos forêts est-elle le problème ou la solution ?
Le lierre n’est pas un parasite. Il dispose de son propre système racinaire au sol et fait sa propre photosynthèse. Ses crampons produisent une colle qui lui permet de grimper. Il utilise simplement l’arbre comme support afin de s’élever et capter plus de lumière mais le lierre ne recouvre jamais totalement un arbre sain. Un arbre déjà faible peut, en revanche, être recouvert.
Il est essentiel de comprendre la différence entre le lierre et les véritables plantes parasites. Contrairement au gui, par exemple, qui s’implante directement dans les tissus de l’arbre hôte pour y puiser ses nutriments, le lierre est autonome. Il ne vole rien à l’arbre sur lequel il grimpe, et ne le “parasite” donc pas.
Son feuillage dense et l’amas de crampons poilus agissent comme un véritable hôtel à insectes. Le lierre fait partie des rares plantes à fleurir et fructifier en hiver. Il fournit aux butineurs et aux oiseaux une source d’alimentation au moment où ils en manquent. Il sécrète également des exsudats riches en nutriments qui nourrissent de nombreux pollinisateurs. Des chrysopes adultes passent l’hiver dans cet abri avant de pondre près des colonies de pucerons que mangeront leurs larves. Ces exsudats contiennent des terpènes dont les propriétés fongistatiques contribuent à protéger l’arbre contre la prolifération des champignons pathogènes.
Les baies du lierre, qui apparaissent en hiver, sont également une ressource vitale pour de nombreuses espèces d’oiseaux. Les grives, les rouges-gorges ou encore les merles trouvent dans ces fruits une précieuse réserve énergétique lors des mois les plus froids.
Grâce à son feuillage persistant, le lierre crée un microclimat qui protège l’arbre contre les variations de températures et le gel. Quand il fait 40°C, avec 50% d’humidité, il suffit d’une surface à 28°C pour que l’eau se condense, par exemple sur une feuille à l’ombre. Une partie de l’eau condensée s’évapore, le reste pénètre dans la plante. Le lierre dispose de cellules lui permettant de capter l’eau atmosphérique. Lorsqu’il capte ainsi de l’eau, cela réduit la teneur en sucre de sa sève. Le champignon mycorhizien au niveau de ses racines fait ressortir l’eau et la rend disponible dans le sol pour d’autres plantes.
En période de sécheresse, ce mécanisme peut être un véritable atout pour l’ensemble du jardin, aidant à maintenir un niveau d’humidité bénéfique pour les plantes voisines.
En hiver, le lierre continue de faire un peu de photosynthèse. Il conserve ainsi le système mycorhizien actif dans le sol le temps que l’arbre se remette en activité. Dès que l’arbre redémarre, il nourrit la liane. Cette collaboration entre le lierre et l’arbre hôte est un exemple fascinant de symbiose dans la nature. Plutôt que de le voir comme un intrus, on peut considérer le lierre comme un allié discret, travaillant en harmonie avec son environnement.
Au-delà de son utilité écologique, le lierre peut aussi être un atout esthétique dans le jardin. Son feuillage persistant offre une belle couverture toute l’année, ce qui en fait une plante idéale pour créer des haies naturelles ou des écrans végétaux. De plus, le lierre peut être cultivé de manière créative en le faisant grimper sur des structures comme des treillis ou des murs en bon état qu’il n’abime pas.
Il existe de nombreuses variétés de lierre, avec des nuances de vert allant du vert foncé au jaune ou au panaché, ce qui permet de jouer avec les textures et les couleurs dans le jardin. Ainsi, tout en apportant des avantages écologiques, le lierre peut aussi embellir les espaces extérieurs de manière naturelle et durable.
« Le vrai jardinier se découvre devant la pensée sauvage. »
— Jacques Prévert
Je conçois des paysages vivants et comestibles sur-mesure valorisant votre patrimoine et vous forme au jardin écologique et au design en permaculture.
Adrien Felsmann Écosystèmes
Paysagiste à Toulouse, Occitanie
adrien@adrienfelsmann.fr
07 83 39 12 10