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Reconnaissez-vous cette vivace à souche rhizomateuse et aux fleurs violettes pourprées en forme de casque qui se fait butiner sans vergogne par un beau bourdon des champs ? Je l’ai trouvée bien cachée à l’ombre des arbres.
Il s’agit de la Lathræa clandestina. Elle pousse surtout dans les boisements humides ou frais à proximité de ruisseaux, sur des plages d’alluvions fines, comme ici au bord de l’Aveyron. Fleurissant entre avril et mai, elle est facile à reconnaître puisqu’elle ne ressemble à aucune autre plante. En effet, elle ne possède pas de feuille, pas de chlorophylle !
Elle doit son nom au grec « lathraïos » qui signifie caché car la majeure partie de la plante reste cachée sous terre. Les fleurs fécondées laissent place à des capsules sèches. Dès la fin mai, toute la plante disparaît en surface pour réapparaitre l’année suivante au même endroit car elle conserve un appareil souterrain très développé pouvant peser plusieurs kilos !
Son côté clandestin lui vient de sa nature pirate. Pour assurer sa survie, elle plonge des “suçoirs” dans les racines de certains arbres. La sève et les nutriments passent de la plante hôte au parasite et le nourrit, un peu comme lors d’une transfusion. On la trouve aux pieds de noisetiers, de peupliers, de saules, d’aulnes… Il semblerait que les hôtes souffrent peu de ce parasitisme (contrairement à l’action du gui).
Ces grandes fleurs très voyantes attirent les butineurs précoces comme les bourdons. Elles produisent un abondant nectar secrété à la base de la corolle dans une sorte de chambre délimitée par un rétrécissement de la corolle. Il faut donc toute la fougue des bourdons pour s’engouffrer et forcer le passage en direction du nectar.
La Clandestine est également une voyageuse. Les capsules contenant ses graines explosent et sont projetées un peu plus loin dans l’espoir de rencontrer un autre hôte. Les graines, et parfois même des morceaux de la plante sont également transportés par la rivière qui se charge de la disséminer en aval.
Si vous observez des clandestines près de chez vous, laissez les tranquilles là où elles sont. Tenter de prélever un fragment peut détruire une touffe entière, peut-être vieille de dizaines d’années !
« L’objectif n’est pas de copier la nature
mais de donner une impression de nature. »
— Piet Ouldolf
Je conçois des paysages vivants et comestibles sur-mesure valorisant votre patrimoine et vous forme au jardin écologique et au design en permaculture.
Adrien Felsmann Écosystèmes
Paysagiste à Toulouse, Occitanie
adrien@adrienfelsmann.fr
07 83 39 12 10