Une définition de la permaculture

Lorsque j’ai créé ma structure, je me suis demandé comment la présenter au monde. Étant à la croisée des chemins de la permaculture et du paysagisme, il m’a semblé logique de communiquer sur les deux approches. J’ai rapidement remarqué que les concepteurs paysagistes préfèrent ne pas mentionner cette méthode. Il considèrent le terme comme un mot-valise qui leur apporte une image péjorative. Revenons sur quelques définitions afin d’y voir plus clair.

C’est quoi la permaculture ?

Cette définition est celle qui me semble la plus adaptée et m’accompagne depuis plusieurs années. Elle est issue du livre “Permaculture humaine : des outils pour vivre la transition” :

La permaculture est une approche systémique qui permet de créer des écosystèmes viables en s’inspirant des lois de la nature. La permaculture s’inspire des lois qui régissent les écosystèmes naturels pour organiser les activités humaines de façon aussi harmonieuse que possible. Cette approche propose la création d’un design durable, viable, qui tienne compte de toutes les strates de l’écosphère et qui veille à multiplier les interactions entre les systèmes créés.

Vous remarquez qu’il n’est pas question de potager, ni même de production. C’est parce que la permaculture est une méthodologie de conception (design) qui peut être appliquée bien au-delà du jardin.

Précision de langage

Il s’agit d’une approche appliquée à un écosystème, une philosophie, et non une technique. Ainsi, on « applique la vision ou les principes de la permaculture au jardin ou à l’entreprise », on « développe une approche permaculturelle de la ville ». En revanche, on ne peut pas faire un jardin ou dessiner un plan « en permaculture », comme on l’entend pourtant régulièrement, pas plus qu’on ne peut faire une maison « en architecture » !

Quel est le lien avec l’agroécologie ?

La permaculture utilise, par ailleurs, de nombreux outils comme l’agroécologie, l’agroforesterie, le bio mimétisme, la phytosociologie, les pratiques ancestrales… Le paillage, le faible travail du sol, les engrais verts, le compost, les traitements naturels sont des techniques agroécologiques. Elles n’ont pas été inventées par la permaculture mais cette dernière les utilise car elles ont fait leurs preuves.

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