Sur les traces du perce-neige

Ah, le Perce-neige ! C’est l’une des premières fleurs à surgir à la fin de l’hiver. Vous l’avez vu partout sur internet et dans les jardins, mais vous ne le connaissez peut-être pas dans son milieu naturel.

De passage en Aveyron, j’en ai profité pour aller me balader au bord du Lézert. On a la chance d’y observer les vestiges des martinets. Ces anciennes forges hydrauliques du XIVème siècle qui utilisaient la force de l’eau pour battre le cuivre et fabriquer des ébauches de chaudrons. Ils ont cessé de fonctionner au XIXème siècle. Seuls quelques murs ont résisté au passage du temps et servent maintenant de support au lierre et aux fougères.

Quel est le milieu naturel du perce-neige ?

En amont, on imagine les formes du bassin de rétention d’eau qui permettait d’alimenter la forge. Il a peu a peu été comblé de feuilles, formant un humus riche et souple, drainant et frais. De prime abord, on discerne mal ce qui compose cet attirant tapis laiteux. Puis en s’approchant on découvre des milliers de Galanthus nivalis. Dans la nature le perce-neige pousse aux côtés du lierre, des arums tachetés, des euphorbes des bois, mais aussi des codydales, des violettes et des anémones.

La fleur de lait des neiges

Galanthus vient du grec « gala » : lait, et « anthos » : fleur. L’épithète « nivalis », signifie : des neiges. La fleur de lait des neiges est donc celle qui annonce la fin de l’hiver et le retour à des températures plus douces. Par bon ensoleillement, les trois pétales de la fleur s’écartent ; leur face intérieure sert alors de miroir et renvoie les rayons ultraviolets, ce qui attire les pollinisateurs. Le soir et par mauvais temps, la fleur se referme.

Elle est utilisée au XIXème siècle comme vomitif. Au début des années 1950, on met en évidence la fonction insecticide d’une molécule contenue dans la plante : la galanthamine. Récemment les scientifiques découvrent qu’elle permet d’améliorer de façon significative l’apprentissage, la mémoire, l’attention et la concentration chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

Comment l’utiliser au jardin naturel ?

Le studio de paysage @tomstuartsmithstudio la plante en février, en fleur, en association avec des Eranthis hyemalis. Elle se marie également très bien en prairie ou rocaille avec des Crocus tommasinianus.