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Je suis tombé sous le charme de la poésie de Lisbonne. Je ne parle pas de l’Alfama, du fado et des azulejos. J’ai été captivé par des lisboètes impertinentes : les mauvaises herbes.
C’est quoi une mauvaise herbe ou adventice ? Du latin advenire, “qui vient de l’extérieur”. C’est une plante qui s’est invitée toute seule dans notre environnement. Dite “herbe folle”, dont le comportement est extravagant, déraisonnable. Notre rapport à la nature est sélectif, on la trouve gênante, elle nous irrite. La norme culturelle occidentale nous pousse à rejeter ce qui échappe à notre contrôle. Une soudaine pulsion nous urge de la zigouiller. Désherber nous soulage et nous donne l’impression de reprendre les commandes. Mais la loi zéro phyto nous a fait perdre la main. Les herbes colonisent la ville.
Comment faire la différence entre bonne et mauvaise herbe ? La question m’est posée il y a quelques années en visite de jardin, le nez perché au-dessus d’une prairie naturelle. En quoi ladite herbe te dérange ? Est-elle si laide ? Est-elle nocive pour ton jardin ? La beauté, comme la notion de mauvaise herbe, est une construction culturelle. La réponse est donc à chercher du côté de la sensibilité. De nombreux poètes, observateurs de la nature, ont conté la beauté fragile des myosotis, des boutons d’or, des coquelicots. Je suis régulièrement subjugué par la délicatesse d’un plantain ou d’un épillet de graminée en fleurs. En laissant de côté les a priori, on se trouve souvent séduits par les mauvaises herbes.
En ville, les herbes sont à l’image du street art et donnent vie à l’étendue minérale. Sans gêne, elles s’affranchissent des règles des humains et entrent en collision avec notre quotidien. Mais si on s’amuse à les épier, on se surprend à les voir s’accrocher à un mur ou se faufiler entre les pavés. Leur vulnérabilité contraste avec la brutalité de la ville. Le moment venu, elles apportent une touche de couleur sur fond de béton. C’est alors qu’un insecte se sert de ce chardon comme promontoire, une fine goutte d’eau s’infiltre à son pied, une abeille s’affaire à en récolter le pollen. Un microcosme poétique inaccessible à qui se laisse aveugler par des préjugés.
Article à retrouver dans la revue Polypode, n°16.
La permaculture est une approche systémique qui permet de créer des écosystèmes viables en s’inspirant des lois de la nature.
Je conçois des paysages vivants et comestibles sur-mesure valorisant votre patrimoine et vous forme au jardin écologique et au design en permaculture.
Adrien Felsmann Écosystèmes
Paysagiste à Toulouse, Occitanie
adrien@adrienfelsmann.fr
07 83 39 12 10