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Vous avez de la bâche plastique dans votre jardin ? Sur vos massifs ou talus ? Ou au contraire vous ne supportez pas la vue de cette couverture de sol ?
Avant de commencer je souhaite préciser qu’il ne s’agit pas d’une critique du travail des paysagistes. L’idée est plutôt d’essayer de comprendre les tenants et aboutissants pour tenter d’avoir de meilleures pratiques écologiques à l’avenir.
Les métiers du paysage sont encadrés par des règles professionnelles que les entrepreneurs s’engagent tacitement à respecter. Ces règles de l’art assurent que les ouvrages soient conformes et durables. Ces règles (vous me corrigez si je me trompe) n’obligent en aucun cas de faire usage de matériaux spécifiques pour le paillage des talus et massifs. Un matériau s’est pourtant démocratisé au fil du temps : la toile de paillage en polypropylène. Pour dire les choses simplement, il s’agit d’une bâche 100% plastique.
On utilise principalement ces toiles plastiques pour éviter l’érosion (maintien des terres) et le désherbage. En occultant la lumière du soleil, elles empêchent effectivement la pousse des adventices. Du moins pendant les premiers mois. On remarque qu’au fil du temps, les plantes arrivent à pousser au niveau des agrafes, ou à traverser la toile. Certaines graines germent sur la terre qui se dépose sur la bâche, leurs racines s’entremêlant dans les fibres de la bâche. A terme on se rend compte qu’il est très difficile de désherber ces massifs et que retirer la toile est une mission impossible.
En général elles finissent recouvertes d’adventices ou alors bien visibles pendant de longues années sans que les plantes n’arrivent à les cacher. On ne peut pas dire que cela soit esthétique. Il peut y avoir plusieurs raisons qui font que les plantes ne les recouvrent pas. Souvent, la plantation n’est pas assez dense, ou bien les végétaux choisis ne couvrent pas assez, il s’agit donc d’un défaut de conception.
En plus de ne pas avoir un aspect naturel, ces toiles ne sont pas une solution durable. Selon leur grammage elles sont garanties anti-UV entre 2 et 5 ans. Selon les conditions de pose et du climat, elles se détériorent petit à petit et finissent en lambeaux ou se dégradent et se transforment en micro-plastiques qui ne seront jamais digérés par le sol.
A en croire les jardins et les villes, on viendrait à penser qu’il n’y a pas d’autre solution. Pourtant le génie végétal utilise une alternative qui pourrait être utilisée à l’échelle individuelle. Il s’agit de toiles naturelles biodégradables en fibre de coco, en jute ou en sisal. Elles jouent le même rôle que la bâche plastique mais sont naturelles et leur dégradation au bout de quelques années enrichit le sol. L’aspect est également plus naturel. Il existe également la technique de l’hydroseeding qui est utilisable à l’échelle de la ville. Elle revient à propulser un mélange de mulch ensemencé sur un talus afin que les graines adhèrent et germent rapidement, maintenant ainsi la terre.
Est-ce que les toiles sont indispensables ? Tout dépend du contexte du jardin. Densifier les plantations de couvre-sol peut parfois suffire. Dans certains cas les toiles sont utiles pour permettre aux plantes de se développer sans être concurrencées par les adventices. Sur un terrain à plat, un simple paillage ou un couvre-sol vivant suffit.
Selon moi, rien ne justifie l’emploi massif de plastique pour couvrir les sols et il s’agit d’une aberration écologique. Il est grand temps de changer de cap et c’est vous, en tant que jardiniers et citoyens responsables, qui pouvez faire pencher la balance dans vos jardins et dans vos villes.
« L’objectif n’est pas de copier la nature
mais de donner une impression de nature. »
— Piet Ouldolf
Je conçois des paysages vivants et comestibles sur-mesure valorisant votre patrimoine et vous forme au jardin écologique et au design en permaculture.
Adrien Felsmann Écosystèmes
Paysagiste à Toulouse, Occitanie
adrien@adrienfelsmann.fr
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