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En biogéographie, une plante est qualifiée d’indigène si sa présence est le résultat de processus naturels. Sinon c’est une espèce introduite. En botanique, un groupement végétal est dit indigène lorsque sa présence est si ancienne qu’on ne peut dire s’il est natif ou introduit.
Ce qui caractérise les plantes indigènes c’est leur adéquation parfaite avec l’environnement dans lequel elles se trouvent (géologie, climat, plantes, insectes…). Une évolution millénaire dans une région leur a permis de créer de nombreuses interactions avec l’ensemble de l’écosystème dont elles font partie. Dans leur biotope, elles disposent des bactéries, des mycorhizes, des pollinisateurs dont elles ont besoin. Elles sont donc, à priori, mieux adaptées. On comprend donc l’intérêt qu’il peut y avoir à jardiner les plantes indigènes.
Lorsqu’on s’intéresse à l’histoire des plantes de nos territoires, on remarque cependant qu’elles ne sont pas toutes indigènes. L’histoire de la pomme commence à la préhistoire dans les plateaux d’Asie centrale et se propage autour de la Méditerranée au gré des civilisations égyptienne et grecque. Maïs et tomate nous viennent du Mexique. Le lilas qui fleurit nos villes et campagnes est originaire des collines rocheuses de la péninsule des Balkans. Il a été introduit en France au XVIe siècle. Gilles Clément raconte : “Les chênes ont été apportés de la péninsule Ibérique par les geais. A quel moment est-on indigène ? En fait, jamais”. Hervé Coves nous explique les liens mycorhiziens qui se sont développés entre les arbres fruitiers et les légumes, pas toujours indigènes, mais cultivés ensemble depuis des milliers d’années.
Il est aussi intéressant d’observer que la mésange ne s’intéressait pas à la pyrale du buis dans les années 2000. Elle est aujourd’hui considérée comme la principale prédatrice.
De nombreuses plantes introduites (canadensis, japonicum), issues de climats proches du nôtre, se naturalisent dans nos forêts et entrent en communauté végétale aux côtés de nos indigènes. Ce qui importe donc, c’est le temps. Une évolution commune, sur un temps long, afin que des liens se tissent dans l’écosystème. Ces dernières années on voit certaines de nos indigènes décimées par la sécheresse. Le hêtre laisse place au chêne. D’autres, introduites, seront peut-être mieux adaptées aux changements et qualifiées d’indigènes dans 200 ans. De plus, ces plantes nécessitent peu d’entretien : adaptées aux conditions locales, elles demandent moins d’arrosage, de fertilisation, pas de traitement, ce qui en fait une solution idéale pour un jardin écologique et durable.
Même si les plantes indigènes présentent de nombreux avantages, il n’est pas toujours nécessaire de limiter son jardin aux seules espèces locales. Certaines plantes introduites, issues de climats similaires, peuvent enrichir les écosystèmes existants. Par exemple, le robinier faux-acacia, bien qu’introduit en France au XVIIe siècle, est une plante pionnière utile. Il est aujourd’hui largement naturalisé et contribue à fixer l’azote dans les sols. Son bois est une ressources très utilisée dans notre économie.
Ce qui importe, c’est de favoriser une cohabitation équilibrée. Une plante introduite peut s’intégrer harmonieusement à un jardin en complétant les niches écologiques laissées vacantes par les espèces locales. C’est d’autant plus intéressant dans un contexte de changements climatiques.
Si vous souhaitez inclure des plantes indigènes dans votre jardin, commencez par observer les espèces locales qui poussent naturellement dans votre région. Vous pouvez également vous rapprocher de pépinières spécialisées qui proposent des variétés locales.
Associez ces plantes à des espèces complémentaires pour favoriser les interactions entre elles et créer un jardin harmonieux. Par exemple, un mélange de graminées locales et de fleurs sauvages attirera une grande variété d’insectes et d’oiseaux.
Enfin, pensez à varier les strates végétales (arbres, arbustes, couvre-sols) pour offrir un habitat diversifié à la faune tout en améliorant l’esthétique de votre jardin. Les plantes indigènes s’adaptent parfaitement à tout type de jardin et font sensation dans les jardins sauvages.
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Adrien Felsmann Écosystèmes
Paysagiste à Toulouse, Occitanie
adrien@adrienfelsmann.fr
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