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Le paillage avec du broyat de bois est devenu une technique incontournable aux nombreux bienfaits qui s’impose au jardin écologique. Elle est boudée par certains paysagistes encore adeptes de la bâche plastique, soi-disant performante, mais polluante.
Je suis retombé sur l’expérimentation de paillage menée par Arbres et Paysages d’Autan en 2006 sur deux parcelles expérimentales en Haute-Garonne. Chacune comporte 1000 plants forestiers avec différents paillages : copeaux de bois, dalles de bois, feutre végétal, plastique et sol nu. Pendant 6 ans, ils ont suivi l’évolution de différentes variables : croissance des plants, nutrition, concurrence herbacée, colonisation ligneuse, abondance et richesse de la faune du sol.
Toutes les options sont évidemment meilleures qu’un sol nu. Le broyat et le plastique sont les meilleurs paillages en termes de croissance des plants. Le plastique est d’ailleurs meilleur au début. C’est notamment dû à la solarisation du sol, technique employée en maraîchage qui consiste à bâcher un sol et à le laisser chauffer au soleil pour détruire les pathogènes, les parasites, les graines, les adventices… La solarisation stimule la minéralisation de la matière organique, on a donc une croissance importante la première année. Le broyat se décompose au fil du temps et participe à la création d’humus et donc à la fertilité sur le long terme, c’est pourquoi les copeaux de bois sont finalement plus performants nutritionnellement sur le long terme.
Le plastique lutte très efficacement contre l’herbe pendant 3 ans avant d’être envahi. Les copeaux sont envahis totalement au bout de la 3e année. 3 ans c’est largement suffisant pour éviter la concurrence avec les arbustes. Retrouver un couvert herbacé après 3 ans est même bénéfique pour la structure du sol.
Pour ce qui est de la faune, il y a 9 fois plus d’individus sous le broyat que sous le plastique !
Le broyat de feuillus est le grand champion des paillages. Il favorise les phénomènes naturels qui ont lieu dans la nature (sol vivant, toujours couvert par la matière organique). Il est renouvelable et ne pollue pas. Le plastique répond à des problématiques en maraîchage mais n’a absolument aucun intérêt dans nos jardins.
En permaculture, une guilde est une association de plantes qui interagissent et s’entraident, créant un écosystème stable et durable.
Je conçois des paysages vivants et comestibles sur-mesure valorisant votre patrimoine et vous forme au jardin écologique et au design en permaculture.
Adrien Felsmann Écosystèmes
Paysagiste à Toulouse, Occitanie
adrien@adrienfelsmann.fr
07 83 39 12 10